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Il faut un début à tout.... La Fête Sanglante (1963) ou Blood Feast pour les bilingues est plus un échantillon qu' autre chose. En effet, il ne dure qu'une soixantaine de minutes et utilise déjà l'acteur principal et même la musique (allons y soyons fou) de 2000 Maniacs, autre film, plus long (environ 1h20mn quand même) mieux ficelé (enfin pas pire que l'autre au moins) qui viendra l'année suivante toujours réalisé par ce bon vieux Herschell Gordon Lewis. Et pourtant, Blood Feast, s'offre le luxe d'être officiellement le premier film Gore. | |
 | Générique du film dans le plus pur style "omar m'a tuer" |
| Mr Lewis n'avait jusque là tourné que des petits films dans lesquels les actrices ne perdaient pas une occasion de montrer un bout de loche ou de cul;"oups désolée ma culotte est tombée en descendant de la voiture" mais bon rien de bien transcendant... Il lui faut trouver un nouveau concept , quelque chose qui le faira sortir du lot.... "Et si je mélangeais deux genres ... de jolies jeunes femmes et de la violence avec plein de sang". Pour les jolies jeunes femmes je sais pas d'ou lui vient l'idée mais pour la violence, il y en avait pas mal aux Etats Unis à cette époque là; guerre du Vietnam entre autre. | |
| Le tour était joué . Il n'y avait plus qu'à pondre un scénario. Enfin, le terme de scénario n'est peut être pas très bien adapté a ce film, disons qu'il a du écrire quelques vagues idées sur un bloc note perdu par la suite sur le tournage. Trouver des acteurs: l'acteur principal prévu ne vient pas ??? c'est pas bien grave , "c'est quoi votre boulot a vous d'habitude ? Technicien plateau ?! C'est bon je vous embauche , vous êtes le 1er rôle de mon film...", le pire c'est que c'est vrai. Trouver des décors et des accessoires: Mr Lewis est un très gros consommateur de membres (je veux dire par là bras et jambes) appartenant à des mannequins en plastique... ceux qui sont dans les vitrines des magasins si si si, avec du ketchup dessus et quelques morceaux de bidoches collés ça faira l'affaire, et enfin trouver des décors: Austin Powers Style, normal, on est au début des années 60. | |
| Un petit mot sur l'histoire quand même. Alors voila c'est l'histoire de Souad Ramsès, il est égyptien et il tient une boutique de nourriture égyptienne voila je peux pas en dire plus j'ai pas trop bien compris ... il est traiteur voila, dans une ville en Floride. | |
 | On a retrouvé le grand-père de "Machete" |
| Personne ne se doute que dans son arrière boutique se trouve l'idole sacrée de la déesse Ishtar (un mannequin peint en doré avec du tissus rouge autour) qu'il vénère bien entendu et à laquelle il veut préparer un festin sanglant (on en saura pas plus), et voila on y est. Les cadavres affreusement mutilés (comme on dit a la tv) s'empilent sous les yeux de deux flics navrants de bêtise. Au bout de dix minutes de film on a envie de leur hurler "mais c'est lui putain le tueur..." Ambiance guignol.... | |
 | Elle est pas belle?! Mérite bien qu'on lui sacrifie quelques personnes non?! |
 | "Surement un suicide." |
 | "Et si on allait manger?" |
| Blood Feast est le premier film d'une longue lignée ... Myers, Jason, Freddy...il est leur père a tous et il restera assurément dans l'histoire du cinéma seulement parce qu'il est le premier à avoir osé..... Imaginez simplement comment en 1963 les gens ont pu réagir...? Rien que les actrices ont du pas mal se faire du souci: " alors je m'allonge là et le gars là avec la tête de psychopathe me découpe avec une machette? J'aurais au moins une anesthésie locale?". Nous, nous sommes blasés, complètement vaccinés et aguéris à ce genre de spectacle et ceci en ne tenant compte que des images du journal de 20h00 . | |
 | Epilation à l'égyptienne. |
 | "Alors pour de la viande humaine c'est 30mn par kilo thermostat 10." |
| Pour finir, Blood Feast est un monument de mauvais gout, une farce, du guignol, un film grotesque dont le seul but était de choquer pour faire du blé. " Pour amateur du genre " comme ils disent dans télépoche, ou bien pour les futurs réalisateurs, avec ce film ils savent éxactement ce qu'ils ne doivent pas faire. | |
1963 | |
| La bande annonce: que du bonheur en technicolor | |